SAINT-ÉTIENNE DU ROUVRAY : DS SMITH INAUGURE SA CHAUDIÈRE BIOMASSE GÉANTE.
Avec l’entrée en service de sa nouvelle chaudière, DS Smith tourne la page du charbon et fait un pas important dans la transition énergétique de son site de Saint-Etienne du Rouvray en Seine Maritime. Alimentée par des déchets de biomasse cette nouvelle installation va permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre ( GES) du site et soutenir les objectifs de neutralité carbone du groupe à l’horizon 2050.
L’aboutissement d’un long parcours :
La chaudière biomasse de Rouen fait partie des nombreuses initiatives lancées par DS Smith à travers l’Europe pour modernises ses infrastructures énergétiques. A Rouen, il aura fallu près de 9 ans de préparation et un investissement de 90 millions d’euros pour que ce projet « hors norme » voie le jour. Il est le fruit d’une collaboration entre DS Smith et ses partenaires industriels, notamment Engie, mais également d’un solide soutien institutionnel : aligné avec la loi française sur les Industries Vertes et le plan industriel du Green Deal européen, le projet a été soutenu par les autorités locales, et a bénéficié d’une subvention de 15 millions d'euros de l'Agence de la transition écologique (ADEME).
Des améliorations substantielles :
L’installation, impressionnante de par ses dimensions, va permettre de rompre la dépendance aux énergies fossiles du site, qui produit du papier pour carton ondulé (PPO), et couvrir 80% de ses besoins en chaleur . Elle permettra surtout la réduction de 90 000 tonnes par an de ses émissions de CO2. Ce qui selon DS Smith et pour donner un ordre d’idée, représente une économie équivalente à la consommation énergétique de 13 000 foyers français ou 40 000 voitures en moins sur les routes.
La conduite de l'installation a été confiée à Engie Solutions, qui prévoit à moyen terme d'y adjoindre une turbine vapeur de 10 MW. Un développement, encore à l'étude, qui permettrait de transformer une partie de la chaleur produite en électricité.
Une approche résolument circulaire :
Le projet a été développé dans une approche d’économie circulaire s’appuyant sur les infrastructures de récupération et recyclage du bois et de la biomasse déjà bien développées en France. L’approvisionnement va reposer sur un combustible 100% renouvelable : 94 000 de biomasse issue de déchets de bois industriels et municipaux, notamment des déchets de construction et de mobilier mais aussi les sous-produits de production de la papeterie. Ces déchets auront pour origine la région parisienne pour 70 % d’entre eux et 30% arriveront de Normandie. Leur utilisation comme combustible permettra de valoriser jusqu’à 70 000 tonnes de déchets de bois par an, habituellement mis en décharge. Par cette opération de transformation de déchets en ressources et comme l’a souligné l’ADEME, DS Smith contribue aussi aux objectifs de décarbonation de la France.
Une démarche remarquable qui s’inscrit dans un projet d’entreprise global* mais également dans un mouvement d’ensemble de l’industrie papetière française ou les installations de chaudière CSR ou biomasse se sont multipliées ces dernières années en substitution aux combustibles fossiles, de manière à réduire l’empreinte carbone de la production de papier… et celle du recyclage des emballages en papier-carton.
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